
Article d’Atmosphäre (novembre 2025)
Le jeu actif constitue bien plus qu’un moment de loisir : il est un moteur essentiel du développement global des enfants. Pourtant, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la majorité des jeunes ne bougent pas suffisamment au quotidien. Pour les professionnels du loisir, cette réalité rappelle l’importance d’aménager des environnements extérieurs qui favorisent la participation, la diversité et l’inclusion — trois principes au cœur des démarches de conception modernes.
Les premières années de vie sont déterminantes pour la santé physique et cognitive. L’OMS recommande aux enfants de moins de six ans de pratiquer un minimum de 180 minutes d’activités physiques non sédentaires par jour, tandis que ceux âgés de 6 à 17 ans devraient bouger pendant au moins 60 minutes chaque jour, à une intensité modérée à soutenue.
Le jeu libre à l’extérieur soutient ces besoins de manière naturelle. En explorant, grimpant ou courant, l’enfant développe sa motricité, son équilibre et sa densité osseuse, tout en renforçant sa confiance et sa créativité. Des recherches menées par l’Institut du jeu de KOMPAN démontrent d’ailleurs que les enfants physiquement actifs présentent de meilleures capacités de concentration et de mémoire, des facteurs directement liés à la réussite scolaire et au bien-être général.

Une aire de jeu bien pensée ne se limite pas à être sécuritaire : elle doit être accueillante et inclusive. Cela signifie créer des espaces qui tiennent compte des besoins physiques, sensoriels et sociaux de tous les enfants, y compris ceux vivant avec un handicap.
Selon les études menées par l’Institut du jeu de KOMPAN, les environnements qui offrent des textures variées, des équipements à plusieurs niveaux d’accès et des zones de repos et d’observation permettent aux enfants d’interagir à leur rythme et de participer à un jeu collectif. Les concepteurs et les éducateurs jouent ici un rôle clé : ils favorisent les interactions, soutiennent la coopération et encouragent l’imagination. Le jeu devient alors un espace d’apprentissage social, où la diversité devient une richesse plutôt qu’un obstacle.

L’adolescence marque souvent une baisse importante de l’activité physique, particulièrement chez les filles. Pourtant, les jeunes demeurent des utilisateurs légitimes des aires de jeu et des parcs publics. Pour les rejoindre, il faut repenser ces espaces en fonction de leurs motivations : plaisir, appartenance et autonomie.
Les recherches du KOMPAN Play Institute montrent que les adolescents sont davantage attirés par des lieux où ils peuvent se retrouver entre amis tout en bougeant. Des zones multifonctionnelles, combinant jeux d’escalade, modules rotatifs, mobilier social et parcours d’agilité, répondent à ce besoin de mouvement libre et social. L’implication des jeunes dans la conception de ces espaces renforce aussi leur sentiment d’appropriation et leur engagement à long terme.

Chez Atmosphäre, la réflexion sur la conception des aires de jeu s’appuie sur des données probantes et une compréhension fine des besoins évolutifs des enfants et adolescents. En s’inspirant des recherches du KOMPAN Play Institute, chaque aménagement vise à créer des environnements qui stimulent le corps, éveillent l’esprit et favorisent la rencontre.
Concevoir des aires de jeu attractives, accessibles et adaptées, c’est donc investir dans la santé et le bien-être collectif. Ces espaces deviennent des milieux de vie dynamiques, où le jeu, l’apprentissage et la socialisation se conjuguent pour former des communautés plus actives et inclusives.
Comme le résume bien un principe cher à l’Institut du jeu :
« Le jeu n’est pas une pause dans le développement de l’enfant, il en est le moteur. »
